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Comment je procède

Techniques utilisées :

-Drainage manuel
-Drainage autogène
-Rinçage nasal
-Ventilation à percussions intrapulmonaires
-Aérosolthérapie
-Mesure de la saturation

Les concepts physiques et cliniques de la Ventilation à Percussion Intrapulmonaire (IPV@)

Historique

La Ventilation à Percussions Intrapulmonaires ou IPV (Intrapulmonary Percussive Ventilation) est le fruit des recherches entreprises par le Dr Forrest M. BIRD à la fin de la seconde guerre mondiale. Ses recherches avaient pour but d’améliorer les techniques de ventilation artificielle afin de faciliter la mobilisation des sécrétions bronchiques et pulmonaires stagnantes et la levée des foyers d’atélectasies, tout en limitant les risques de barotraumatisme, de volotraumatisme et de surcharge cardiaque.

Le Phasitron, circuit respiratoire ouvert de la Ventilation à Percussions Intrapulmonaires, est mis au point dans les années 80 et se base sur les principes de fonctionnement de l’aérosolthérapie, de l’IPPB (Intermittent Positive Pressure Breathing) et de la kinésithérapie respiratoire.

L’IPV sera utilisée pendant une dizaine d’années par l’armée américaine et de manière expérimentale par des centres hospitaliers européens, avant d’être homologuée en 1991 par la FDA (Food and Drugs Administration) et commercialisée en mars 1994. En Europe, elle a reçu l’homologation par la KEMA (normes CE) en décembre 1997 sous le numéro de marquage 0344.

Définition et description de la Ventilation à Percussions Intrapulmonaires (IPV )

La Ventilation à Percussions Intrapulmonaires (IPV) est une méthode de traitement et de ventilation transitoire de pathologies respiratoires restrictives et/ou obstructives en phase aiguë et/ou chronique.

Elle permet l’administration de percussions, c’est-à-dire, d’un débit pulsé continu de gaz dans les poumons du patient, tout en lui délivrant un aérosol à haut débit.

Ces percussions sont des petits volumes d’air, appelés « volumes sous courants », combinés à des débits de gaz. Elles sont administrées à pression réglable et fréquence modulable, tant à l’inspiration qu’à l’expiration du patient, se superposant à la ventilation spontanée ou dirigée de celui-ci.

Elles sont délivrées au patient à l’aide d’un circuit respiratoire ouvert en continu, appelé Phasitron.

Le Phasitron: la clef de l’IPV

Le circuit respiratoire de l’IPV@ est composé de deux éléments : le Phasitron et le nébuliseur.

Le Phasitron est l’élément clef de la Ventilation à Percussions Intrapulmonaires. Siège des percussions, il permet de gérer le déplacement des gaz en provenance du générateur pneumatique auquel il est relié. C’est un convertisseur pression/flux, transformant des petits volumes à haute pression en plus gros volumes à basse pression.

Le fonctionnement du Phasitron repose sur le principe de venturi . Pour chaque particule de gaz injectée au niveau du Phasitron, le (venturi mobile situé à l’intérieur de celui-ci, permet d’entraîner jusqu’à 5 particules d’air ambiant mélangées aux particules nébulisées. De cette façon, le « venturi mobile » accroît le volume et le débit d’air qui pénètre dans les poumons du patient. Notons que l’entraînement d’air à l’intérieur du Phasitron s’adapte aux pressions intrapulmonaires du patient. Dès lors, lorsque la pression intrapulmonaire augmente, le nombre de particules d’air entraînées diminue proportionnellement . Ce système établit un équilibre de pression qui protège les poumons des risques de barotraumatisme et/ou de volotraumatisme.

Les buts de l’IPV

La mobilisation des sécrétions

La Ventilation à Percussion Intrapulmonaire permet de mobiliser les sécrétions bronchiques et pulmonaires grâce à la ventilation dynamique qu’elle génère dans les poumons des patients.
La combinaison des caractéristiques de l’IPV@ est à l’origine de la mobilisation des sécrétions .La variation des pics de pression provoque un effet vibratoire sur la muqueuse et les sécrétions (effet mécanique).
La variation des fréquences de percussions génère des turbulences dans les voies aériennes.
Le débit élevé combiné aux percussions (vitesse linéaire élevée) permet la mobilisation, voire l’arrachement des sécrétions de la muqueuse respiratoire.

Le recrutement des territoires pulmonaires

L’IPV@ permet de lever des bouchons muqueux, de reventiler et donc drainer des territoires pulmonaires atélectasiés, grâce à trois effets essentiels.
L’aérosol à haut débit permet une aérosolthérapie efficace, ainsi qu’une humidification des voies aériennes.
L’effet CPAP de l’IPV@ permet une stabilisation et une ouverture des territoires pulmonaires.
Les percussions intrapulmonaires permettent la mobilisation des sécrétions en passant en amont des bouchons muqueux, redonnant ainsi un potentiel expiratoire (force de rétraction alvéolaire) à la zone pulmonaire atélectasiée.

L’amélioration des échanges gazeux

L’IPV permet d’améliorer les échanges gazeux au niveau alvéolo-capillaire grâce au débit continu important qu’elle procure au patient (jusqu’à 40 litres/ minute). De plus, l’IPV augmente les mouvements browniens au niveau des alvéoles, favorisant ainsi la diffusion de l’oxygène vers les capillaires.